les femmes écrivains dans l'histoire
Philosophie de boudoir

Les femmes écrivains dans l’Histoire : du XIXe siècle à aujourd’hui

En cette Journée internationale des droits de la femme, j’avais envie de vous parler des autrices dans l’Histoire.

Vous le savez, jusqu’au milieu du XXe siècle, de nombreuses femmes écrivains durent prendre un nom de plume d’homme pour se faire accepter dans le milieu alors très masculin de l’édition. Ainsi, Aurore Dupin, Jeanne Loiseau, Mary Ann Evans et Elizabeth Mackintosh sont devenues George Sand, Daniel Lesueur, George Elliot et Gordon Daviot. Les livres de Colette ont d’abord été signés par son mari Willy.

les femmes écrivains dans l'histoire

Jane Austen a publié ses premiers romans de façon anonyme parce que les écrivaines n’étaient pas prises au sérieux. De plus, l’activité d’autrice aurait été mal reçue dans son milieu. Une femme de la gentry n’est pas censée travailler (c’est pour cela que le fait que Miss Penelope Featherington publie une gazette dans « La Chronique des Bridgerton » est irréaliste et aurait ruiné sa réputation, mais je digresse). 😉

Balzac lui-même estimait que les femmes n’avaient pas leur place dans la création littéraire car leur rôle était d’enfanter. Et aujourd’hui ? La situation s’est améliorée, mais il reste du chemin à faire.

Par exemple, l’autrice anglaise Catherine Nichols a tenté l’expérience d’envoyer les premières pages de son manuscrit à plusieurs agents littéraires : sous son vrai nom à une moitié et sous un pseudonyme masculin à l’autre. Elle a constaté des différences de traitement pour le même texte. Un agent a notamment refusé son projet posté sous son vrai nom, mais a demandé à lire le récit en entier lorsque celui-ci portait le pseudonyme.

femme autrice

L’argument de « Il est plus facile de vendre un livre écrit par un homme » est également l’une des raisons pour lesquelles certaines femmes prennent des noms de plume d’homme ou mixtes. Ca a été le cas pour Fred Vargas, pour Robin Hobb qui écrit sous un pseudonyme mixte pour l’Epic Fantasy, ou encore J.K. Rowling à qui son éditeur avait dit que Joanne n’était pas un nom vendeur.

Si on regarde les chiffres, en moyenne, les hommes sont plus publiés, davantage représentés dans la presse et tirent plus de revenus de leur plume.

Pour autant, je ne souhaite pas poser les femmes en victimes. C’est à nous de contredire les statistiques en reprenant le pouvoir à travers nos écrits. J’en profite donc pour faire un hommage à toutes mes consœurs autrices ! 😉

 
 
 

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