jane et mr bingley
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Mes héroïnes choisissent toujours l’amour plutôt que l’argent

Le trope du milliardaire est l’un des plus vendeurs en romance. L’exemple le plus emblématique de ce schéma narratif est sans doute Cinquante nuances de Grey. En romance historique, on a la saga Les Chroniques de Bridgerton qui met en scène des ducs très convoités par la gent féminine, ceux-ci étant les équivalents historiques du milliardaire. J’adore cette saga familiale qui joue avec les codes de ce trope au 19e siècle.

jane et mr bingley

J’utilise ce trope dans une certaine mesure dans mes romans puisqu’ils comportent des comtes et des ducs, mais je fais toujours en sorte que l’héroïne ne soit pas attirée par la position sociale du protagoniste masculin et soit même prête à faire fi de son statut. C’est le cas de Dido dans mon roman Black Lady. Quant à Fanny dans Mon duc sauvage, en tant que femme progressiste et scientifique, elle y est totalement indifférente et tombe amoureuse des qualités morales du héros. Et ce sera pareil pour mes prochaines héroïnes comme Elizabeth, la cousine de Dido, ou Annabelle qui comprendra que le bonheur est dans le pré, pas au château.

Je trouve que le trope du milliardaire est intéressant si on joue un peu avec ou qu’on le détourne, car avouons-le, c’est quand même un brin sexiste que l’homme doive être immensément riche pour être désirable, non ? 😉

Que serait Cinquante nuances de Grey si le héros n’était pas milliardaire ? Resterait-il quelque chose de l’histoire, à part les scènes de BDSM ? Je suis volontairement provocatrice^^, je respecte totalement cette saga qui a beaucoup apporté au genre de la romance en termes de visibilité/popularité.

Jane Austen, elle, a très habilement utilisé ce trope avec l’inénarrable personnage de Mr Darcy, un protagoniste complexe, intelligent et attachant, indépendamment de son statut et de ses possessions.

Edward Cullen de Twilight provient d’une famille fortunée, mais on voit bien que Bella s’entiche de lui à cause de ses qualités viriles (c’est un badass romantique et un bad boy sexy !).

Au 19e siècle, c’était compréhensible qu’une fille à marier – et surtout ses parents – aspirent à un bon parti, car les femmes ne travaillaient pas et leur situation dépendait uniquement de leur époux. C’est plus étonnant qu’au 21e siècle le patrimoine financier d’un homme soit encore considéré comme si important alors que les femmes gagnent leur vie. J’imagine que c’est lié au rôle traditionnel qu’on attribuait à l’homme de pourvoir aux besoins de sa famille. Il était donc jugé pour/sur cette capacité.

Pour moi, le milliardaire est un archétype du héros alpha qui nous fait tant craquer… 💖

Photo : Morven Christie (Jane Bennet) et Tom Mison (Mr. Bingley) dans Orgueil et quiproquos/Lost in Austen. Mr Bingley étant l’autre figure de « milliardaire » d’Orgueil et préjugés, dont l’arrivée est l’événement déclencheur de l’intrigue, et le couple Jane-Bingley l’un des plus sous-estimés (et pourtant charmant).

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